Anne, Jemma el Fna, dimanche 1er juin

jeudi 12 juin 2008

Pour finir...

L’aéroport de Marrakech, salle d’embarquement, le vol qui me raméne à Paris est retardé d’au moins une heure… J’en profite pour – enfin ! – mettre à jour le blog, et pour la dernière fois !
Après notre escapade à Tanger pour projeter le montage du film, je suis rentré à Paris et Mohamed est parti se reposer de son côté. Nous nous sommes donc retrouvés les idées claires, il y a un peu plus de deux semaines. On a surtout retravaillé la première partie, trop chargée en événements et en personnages. Le film s’est donc épuré… Une ultime escapade à Tanger pour projeter la dernière version de montage nous a amené à terminer mercredi dernier. Les dernières petites retouches, les ultimes reficelages… C’est toujours un moment flippant de se dire « ben voilà c’est terminé, on touche plus rien. » Mercredi soir, on s’est senti complètement vide ! Les deux jours suivant ont été consacrés à la préparation pour le travail du montage son. Taoufik, l’ingénieur du son du film, va étoffer la texture sonore du film en musiques, ambiances, effets sonores, travail de voix, etc.Je passe le relais…

Vincent et Anne ont accompagné la fin de cette aventure. Ils sont arrivés à Marrakech il y a une dizaine de jour, et ont été les premiers spectateurs du « Temps des Camarades » version montage image définitive… C’était un moment vraiment étrange. Mercredi après-midi, on a posé le « final cut » sur le montage et j’ai ensuite gravé un dvd pour le montrer à Anne et Vincent. Je leur ai lancé le film sur mon ordinateur à l’appartement. Pendant ce temps j’ai pris un bain. Là dans l’eau brûlante, j’écoutais Bob Dylan. Un peu plus loin, j’entendais les pointes sonores du « Temps des Camarades ». Et encore un peu plus loin je percevais le son de « Rouge midi » de Robert Guédiguian, que Mohamed était en train de regarder dans la chambre. Dans tous ces sons entremêlés il y avait une logique presque évidente, qui m’a fait me sentir terriblement présent, là, à ma place. Au beau milieu de cette semaine de bousculade pour finir à temps, je me sentais immobilisé et heureux dans cette salle de bain, au milieu de ces sons et des amis pas loin.

Les trois derniers jours au Maroc, je les ai passé avec Vincent dans la vallée d’Imlil, dans les montagnes de l’Atlas. Un endroit magnifique, apaisant, loin du grouillement de Marrakech. On a beaucoup marché dans la vallée, je sentais au fur et à mesure des sentiers parcourus l’énergie du film disparaître en moi…
Voilà c’est terminé, on s’en va. Et on se sent bien. Très très bien. Yalla.